Pardon d’avance, j’arrive en essayant de me remettre de la grosse claque que je me suis pris dans la gueule. Hier, le 27 décembre, était mon anniversaire. Je n’ai jamais aimé ce jour, ça m’a toujours agacé d’augmenter d’un le nombre d’années passées sur Terre ; la dimension temporelle a toujours reçu mon aversion car incontrôlable, contrairement aux dimensions spatiales.
Désormais, ce jour qui m’agaçait est devenu ce jour qui m’attriste. Le jour de mon anniversaire, en plus d’ajouter un an à mon décompte personnel, est le jour où l’on se rappellera la mort de Carrie Fisher. Le plus dramatique étant que je ne connais quasiment rien de l’oeuvre de Carrie Fisher, je sais bien entendu qu’elle a joué Leia dans les films Star Wars (on peut dire que je suis bien placé pour le savoir), elle a eu son caméo dans Fanboys (tout comme Billy Dee Williams), je l’ai également vu dans When Harry met Sally. En dehors de ces trois incarnations, je ne sais rien sur elle.
Le personnage de Leia a tellement sublimé l’actrice réelle que c’est plus la perte de Leia plutôt que celle de Carrie que je ressens. Et c’est affreux à réaliser.
Depuis hier soir, je découvre des pans de la vie de Carrie Fisher que je n’imaginais pas. Et pourtant.
Pourtant quand j’étais très jeune et que j’ai découvert les films Star Wars, j’ai instinctivement compris que les héros pouvaient être des hommes ou des femmes sans que cela n’influe sur quoi que ce soit, tout ça parce que Leia mais surtout parce que Carrie Fisher.
Leia continuera à vivre indéfiniment car dans mes livres elle ne meurt pas (les auteurs avaient comme consigne première de ne pas tuer le big three Han-Leia-Luke). Carrie Fisher désormais ne vit plus et même si ce que je garderai de sa vie ne constitue qu’une toute petite partie, l’ouverture d’esprit qu’elle m’a donné lors de mon enfance la rendra à jamais mémorable.
J’ai commencé l’année avec le départ de mon guide, je la termine avec la mort de mon héroïne. J’aurais beaucoup de choses à dire mais ce n’est pas le moment et je n’y arrive visiblement pas de toute façon. Je vais donc juste aller sécher mes larmes et tenter de sortir de mon état apathique, même si je risque d’être inconsolable pour un bon moment.