[TAG] Qui a peur du grand méchant livre ? – Part2

Bonjour !

Deuxième partie de ce tag très personnalisé. Pour les retardataires ou les insomniaques cherchant un moyen de retrouver le sommeil : la première partie traitant des sagas  m’ayant le plus touché.
Cette fois, je vais parler des runs de comics que je place dans mon panthéon de lectures.

 

 

 

2- Mes comics préférés

Après avoir évoqué mes sagas de romans préférées, passons donc à mes runs de comics préférés. Le choix fut encore plus difficile je dois l’avouer mais j’ai fini par réussir à établir un top 5 qui me plait (au moins pour aujourd’hui).

 

Numéro 5 du classement, j’ai eu l’occasion d’en parler lors d’un gros article : Guardians of the Galaxy, Volume 2, numéros 1 à 25 (2008-2010). La série de comics qui m’aura le plus fait rire.

Ce run est vraiment une très grosse blague (dans le bon sens du terme, évidemment). A l’époque, le comics des Guardians était assez peu connu et recueillait beaucoup moins d’attention que certains autres héros terriens. Il faut dire que cette série démarre en 2008, c’est-à-dire quand les films commencent à engendrer une certaine folie marketing et que Disney se mêle à tout ça. A ce moment, les comics Marvel sont vraiment séparés en deux groupes : ceux qui ont des films et les autres. Les autres donc sont considérés comme des travaux de niche. C’est dans une certaine confidentialité que la deuxième série des Guardians (la première avec ce groupe) démarre. De fait, les responsables du comics se lâchent et partent sur une auto-dérision totale (à des années lumières du ton de la troisième série qui servira de support au film – même si là aussi le film est très éloigné). On a beau avoir des personnages incroyablement puissants dans le groupe (genre Adam Warlock, l’un des personnages les plus puissants de l’univers, rien que ça), les railleries accompagnent très souvent leurs déplacements et le tout se passe dans une ambiance un peu crade. Même si j’aime aussi beaucoup la troisième série, elle est devenue respectable en beaucoup de points, notamment sur le traitement des personnages, afin de servir de support à un film. C’est vraiment ce côté sauvage et cette auto-dérision assez folle que j’aimais particulièrement dans la deuxième série des Guardians of the Galaxy. Il faut tout de même noter que la série se termine lors du crossover Thanos Imperative qui se clôt sur une fin hyper tragique, comme quoi malgré le côté très déconneur de la série, il y avait une grosse dimension épique aussi.

 

Au quatrième rang, on change d’esprit : c’est le run légendaire de Thor, par Walt Simonson. Thor, Volume 1, numéros 337 à 382 (1983-1987).
Un très, très gros run s’étalant sur 4 ans et 46 numéros, c’est assez rare. Il s’agit de plusieurs story-arcs qui vont former une très grosse histoire. D’après la mythologie nordique, le Ragnarok est l’événement qui voit la chute du royaume d’Asgard. Ce run de Thor va donc suivre cette histoire et nous proposer une vision du Ragnarok assez fidèle à la mythologie.

Ces numéros sont assez vieux donc clairement les dessins peuvent paraître décevants aujourd’hui et pourtant à l’époque c’est une petite révolution que va amener cette série. En effet, c’est ici que nous voyons pour la première fois des créatures gigantesques, mention spéciale au serpent Jormungand dont la tête tient à peine sur une page pleine. Tous ces éléments font que cette (très longue) histoire va atteindre des sommets en terme de narration et d’intensité. Le nombre de personnages impliqués est d’ailleurs assez incroyable et tous ont de vrais grands rôles, d’ailleurs Lady Sif a l’occasion ici de montrer ses talents (ce qui n’avait pas encore pu vraiment être fait jusque là). Même s’il y a beaucoup de numéros, l’aventure est terriblement engageante du début à sa conclusion (évidemment incroyablement épique), la meilleure aventure de Thor et de tous les asgardiens. En bonus, on découvre également un nouveau personnage, parfaitement réussi lui aussi.
Au passage, un petit bout de ce run a servi d’inspiration au film Thor: The Dark World mais vouloir comparer les deux amène surtout à se demander comment en partant d’une telle base ce film a pu donner ce qu’il fut.

 

En numéro 3, il s’agit d’un comics DC. Oui, je lis aussi du DC, même si je n’en parle pas souvent. Et si je mets ce comics dans mon top c’est vraiment qu’il m’a complètement ébloui. J’ai fait plusieurs déclarations d’amour à ce comics et c’est l’occasion d’en faire une de plus. Batman, Volume 2 (New52), numéros 0 à 40 (2011-2015).
Ce comics a continué après le numéro 40 mais il y a une rupture et la suite prend un tout autre chemin. Ce n’est pas moins bon, c’est simplement que les numéros 0 à 40 constituent une certaine unité et c’est cette unité qui m’a ébloui. Batman est souvent connu pour les runs écrits par Franck Miller mais cette fois c’est la narration de Scott Snyder que je vais mettre en avant. La manière de raconter l’histoire, l’intrigue qui se dévoile, tout le récit est porté de manière magistrale par le talent incroyable de Scott Snyder. Ce run démarre par une histoire très différente des histoires habituelles du détective masqué, les deux premiers arcs vont ainsi opposer Batman à de nouveaux méchants avant d’amener un très, très bon crossover. Et l’arc final, oh l’arc final, tellement merveilleux. Je n’arrive plus à trouver les mots tellement je suis en adoration de ce run. Donc voilà, si vous voulez lire du Batman (parce que les films ça va deux minutes mais comme toujours ça ne vaut pas les aventures écrites), lisez ces comics de Scott Snyder !

 

La deuxième position revient au meilleur crossover de l’univers : The Infinity Gauntlet (1991).
Avec ce crossover, j’ai découvert l’immense talent du génial Jim Starlin. Cet auteur est notamment à l’origine du personnage de Thanos mais avec ce crossover, il va prendre place dans le panthéon des auteurs de comics.

The infinity Gauntlet démarre avec la quête de Thanos pour récupérer les 6 Infinity Gems, chacune détenant un pouvoir primordial de l’univers :

• Soul Gem, de couleur verte, la plus puissante des gemmes, elle est d’ailleurs consciente et cherche à attraper les âmes qu’elle croise. Les âmes ainsi obtenues sont envoyées dans le « Soul World », un monde à l’intérieur de la gemme. Pour la petite histoire, c’est le fameux Adam Warlock qui portait cette gemme (à son front) avant de mourir.
• Power Gem, de couleur rouge, donne à son porteur une réserve illimité de puissance et d’énergie. Au passage, cette gemme permet également de copier tout super-pouvoir et accessoirement d’être invincible.
• Time Gem, de couleur orange, contrôle tous les aspects du temps et permet à son porteur de connaître à l’avance l’avenir mais également de voyager dans le temps à volonté.
• Reality Gem, de couleur jaune, offre à son détenteur le pouvoir d’altérer tout ou partie de la réalité mais également de créer d’autres réalités. En gros, c’est le pouvoir de Scarlet Witch combiné à celui de Franklin Richards dans une gemme.
• Space Gem, de couleur violette, est similaire à la Time Gem en cela qu’elle donne à son porteur le contrôle non pas du temps mais de l’espace et permet ainsi de se déplacer instantanément et sans limite.
• Mind Gem, de couleur bleue, et le pouvoir de manipuler les esprit arrive à portée de main.

Thanos rassemble alors ces gemmes sur un gantelet pour obtenir un pouvoir inégalable dans l’univers. Son but est de détruire plusieurs systèmes dans la galaxie afin de faire la court à la personne dont il désire l’amour : Death. Le dessein maléfique de ce cher Thanos n’a pour seul but que tenter de devenir l’amant de la Mort.
Le contexte du crossover est donc bien plus subtil que l’on ne pourrait l’imaginer et ceci va donner lieu à l’aventure la plus épique qu’il m’ait été donné de lire dans des comics. Ce crossover va être l’occasion d’un regroupement assez unique : la plupart des Avengers (sachant qu’ils ont déjà commencé à être séparés en plusieurs groupes, on retrouve par exemple Iron Man chez les West Coast Avengers), quelques X-Men (Wolverine a la double casquette X-Men et Avengers), Nova (version Richard Rider), Hulk, Drax (évidemment), Nick Fury et beaucoup d’autres, tous ces héros sont menés par les trois personnages les plus puissants de l’univers (du moins parmi ceux à taille humaine) : Doctor Strange, Silver Surfer et Adam Warlock. Ce dernier démarre d’ailleurs l’aventure alors qu’il vit à l’intérieur du Soul World et qu’il ne cherche pas vraiment à en sortir mais les événements vont faire qu’il va sortir de sa « retraite » pour prendre part au combat. Heureusement d’ailleurs car c’est un peu lui qui va renverser Thanos au final.

Une aventure tellement époustouflante avec des personnages tellement bien utilisés. Rien que d’en parler, j’en frémis encore. Mais bon je pense que je me suis déjà suffisamment étalé au sujet de ce crossover donc je vais m’arrêter là pour ce numéro 2.

 

Enfin, le meilleur run de comics dans mon coeur est attribué aux Fantastic Four version Jonathan Hickman. Pour la numérotation, c’est assez compliqué (j’en avais déjà parlé dans mon article sur comment étaient publiés les comics) mais en gros ça donne ça :

• Fantastic Four, Volume 1, numéros 570 à 588,
• FF, Volume 1, numéros 1 à 11,
• Fantastic Four, Volume 1, numéros 600 à 611,
• FF, Volume 1, numéros 12 à 23 (2009-2012).

J’ai toujours eu énormément d’affection pour le groupe des Fantastic Four car contrairement à tous les autres groupes de héros, ces quatre-là ne sont pas là pour se battre, pour une histoire de justice ou autre, ils ne se battent qu’en dernier recours. Ils sont là avant tout pour aider autour d’eux autant qu’ils le peuvent et participer à l’élévation de la société. (Avec un tel programme, je suis obligé de tomber amoureux de ce groupe.)
Mais le talent incroyable de Jonathan Hickman va propulser les Fantastic Four encore plus loin, ils vont ainsi devenir les explorateurs de l’inconnu. Avec tout le reste, cette série est un peu le Star Trek des comics. Et pour qui connaît mon amour pour l’idéologie Star Trek, nul besoin d’en dire plus pour expliquer la première place de ce run de comics.

Tout commence avec un premier story-arc assez particulier qui permet de se plonger dans l’esprit incroyable de Reed Richards avec « Solve Everything ». Quelques aventures plus tard, le numéro 579 est l’occasion de lancer la « Future Foundation », l’équivalent de la Xavier School for Gifted Youngsters (avant de devenir la Jean Grey School for Higher Learning) version Fantastic Four. Cette fondation est en fait la base d’un projet de Reed Richards pour proposer un futur brillant à l’humanité. Le comics FF est le terrain principal de la Future Foundation.
Et puis l’exploration dans toute sa splendeur. Les Fantastic Four avaient déjà l’habitude de côtoyer des univers jusqu’alors inconnus (salut la Negative Zone), cette fois le terrain de jeu est quasiment illimité et surtout a un vrai but, en plus de se dérouler dans un contexte de recherche scientifique (rien qu’avec ces mots, je suis au bord de l’extase).

Voilà, ce run des Fantastic Four n’est pas épique comme a pu l’être le crossover Infinity Gauntlet, il est bien plus que cela, il est tout ce que j’aime dans la vie et tout ce en quoi je crois. Il est vrai que l’arrêt des comics des Fantastic Four fait que je regarde leurs séries avec un peu plus d’émotions que le reste de mes comics mais il n’empêche que les thèmes abordés ici ont tout pour me plaire. Rien que pour ça, j’ai en permanence envie de crier mon amour aux Fantastic Four, sans oublier de parler de la reconnaissance éternelle que j’ai pour Jonathan Hickman.

 

 

 

 

C’est donc ainsi que se conclut la deuxième partie de ce (gros) tag très personnalisé. J’espère ne pas avoir trop débordé (ça ne me ressemble pas en plus de m’étendre quand j’écris), j’ai en tout cas tâché au mieux de me contenir (même si pour les deux derniers, ça semble être un peu raté mais bon il est vrai que j’aurais pu faire beaucoup, beaucoup plus long).

A bientôt et surtout bonnes lectures à tous !